Concilier allaitement et reprise du travail ?

Le moment est venu de retravailler. Vous avez épuisé toutes les possibilités de prolonger cette période unique qu’est votre allaitement : congé maladie (suite d’accouchement difficile), congé allaitement.
Renseignez-vous bien auprès de votre médecin, qui établit ces congés.

Ne pas être triste de cette reprise du travail

Tout d’abord, ne partez pas au travail le coeur arraché, votre enfant s’en rendrait compte, ce qui rendrait plus difficile encore la « séparation ». Dites-vous que vous avez vécu des mois privilégiés avec votre enfant, presque de fusion, et qu’une nouvelle ère commence. Oui, c’est plus facile à dire qu’à faire – nous le savons – mais cela vaut la peine de bien prendre la réalité.

Préparez vous à l’avance à cette reprise du travail

Préparez-vous tous (les parents et le bébé) à l’avance. Rencontrez plusieurs nourrices, choisissez tranquillement. Une fois que vous avez trouvé la dame de vos rêves pour prendre soin de votre enfant chéri dans la journée, organisez une adaptation – réciproque – en douceur. Deux semaines avant le grand jour, confiez votre enfant à la nounou pour quelques heures, progressivement, jour après jour. Malgré tout, il vous sera possible de continuer à allaiter bébé, et même au travail pourquoi pas ! Le soutien gorge d’allaitement constitue en cela une solution idéale pour les mamans, puisque ce type de soutien gorge vous permet de ne pas dévoiler l’intégralité de votre sein lors de l’allaitement. La reprise du travail ne signifie donc pas l’arrêt de votre allaitement, ou en tout cas pas forcément ! Tout dépend de votre volonté, c’est à vous de faire le choix si oui ou non vous souhaitez continuer à allaiter malgré la reprise de votre job. Sachez également qu’il existe des modèles de soutien gorge d’allaitement grande taille pour les mères à forte poitrine.

Une fois l’organisation de votre famille sur les rails, vous vous demandez comment vous allez nourrir votre enfant.
Certaines mères choisissent de nourrir leur enfant au biberon, notamment lorsqu’elles reprennent le travail. Pourquoi ne pas préparez alors de savoureux biberon, avec votre propre lait ? Vous pouvez extraire le lait avec une petite pompe spécialement conçue ou tout simplement avec vos mains (c’est un « coup à prendre », mais beaucoup de femmes préfèrent cette solution). Conservez le lait dans un récipient stérile, dans la partie la plus froide du réfrigérateur (48 h), ou au congélateur (2 à 3 semaines).
Sachez que vous pouvez aussi conserver une tétée le matin et une le soir si l’allaitement est suffisamment bien installé (plus de 4 mois). Les moments magiques ne seront donc pas finis du jour au lendemain, une bonne nouvelle ! Et il est possible via le soutien gorge d’allaitement de continuer d’allaiter même au boulot.

Vous pouvez également, sous réserve de l’existence d’une convention collective le stipulant, bénéficier d’une réduction de votre temps de travail d’une heure par jour non rémunérée (articles L 224-1 et L 224-2 du code du travail). Cette possibilité concerne bien sûr celles d’entre vous dont le lieu de travail est proche du lieu de garde. La Leche League a édité un dossier spécial sur ce sujet.

Les limites de l’allaitement maternel

Il existe quelques cas où l’allaitement est contre-indiqué : ce sont des cas médicaux sérieux.
Nous les évoquons, mais pour plus de renseignements nous vous conseillons d’en parler au personnel médical compétent.

Trois situations possibles :

  • la transmission de virus et rétrovirus : ainsi, le virus HIV peut se transmettre par le lait maternel, ainsi que l’hépatite C;
  • la prise de médicament par la maman qui allaite : antimitotiques, antithyroïdiens de synthèse, iode radioactif et métronidazole. Il y a contre-indication pendant un traitement de cancer par chimiothérapies;
  • la contamination du lait par des polluants de l’environnement : métaux lourds, insecticides détectés après analyse du lait maternel.

Notons que les contre-indications venant du bébé lui-même sont extrêmement rares. C’est le cas pour la galactosémie, où l’enfant ne peut digérer le sucre principal du lait maternel ou artificiel (l’enfant manque en l’enzyme qui « coupe » (digère) le galactose).

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